A LA DECOUVERTE DU MUSEE DE LA CONTREFACON

par Katia Boulay

Dans le cadre de leur formation, les étudiants de seconde année du BTS Métiers de la Mode et du Vêtement, ont visité le musée de la contrefaçon.

En effet, en économie-gestion, les étudiants doivent s’informer du cadre juridique de la protection industrielle, et plus particulièrement replacer la propriété industrielle parmi les propriétés intellectuelles, définir les conditions et l’étendue de la protection d’un brevet, d’une marque et d’un modèle et enfin distinguer l’action en contrefaçon de l’action en concurrence déloyale.

Les étudiants, accompagnés de Madame Justes, CPE, Monsieur Lion, professeur de culture générale et expression et Monsieur Goglio, professeur d’économie-gestion, ont pu visiter le musée de la contrefaçon situé rue de la Faisanderie, dans le XVIème arrondissement de Paris.
Il est ironique que le nom de la rue accueille le musée, car le terme faisanderie est associé au faisan, « malfaisant », tiré de l’argot parisien et signifiant « escroc ».
Le musée de la contrefaçon est un hôtel particulier, qui lui-même est une copie, dont l’original a été détruit, et qui se situait dans le quartier du Marais.
Le musée a également été le lieu de tournage d’une des scènes les plus cultes du cinéma français pour le film « La grande Vadrouille ».
La scène en question a été tournée dans la cour de l’hôtel privé du Musée de la contrefaçon. Tandis que Bourvil repeint la façade d’un immeuble, il donne assistance à un anglais parachuté et blessé par les tirs de soldats allemands.
Les étudiants ont pu parcourir les quelques 300 produits, appartenant au musée et dont les catégories sont plurielles, allant des produits technologiques, aux produits domestiques, en passant par des produits mécaniques.
Le commerce de produits contrefaits étant interdits, le musée s’est, par conséquent, doté de cette collection par le biais des saisies policières.

Tout au long du parcours, les étudiants ont pu mettre en avant leurs connaissances de l’univers du vêtement en se prêtant au jeu du « vrai ou faux » produit.

Ils ont également compris qu’il fallait protéger sa marque pour limiter les copies et imitations. Pour cela, les différents acteurs institutionnels ont été présentés. Ainsi, si l’enregistrement d’une marque était long et fastidieux avant, avec le numérique, les démarches ont été grandement facilitées.
Les marques étaient enregistrées sur des cahiers archivés et numérisés par l’INPI, l’Institut National des Protections Industrielles.
Que l’on soit vendeur ou acheteur, il est interdit de posséder des articles de contrefaçon.

Enfin, les étudiants ont pu manipuler et s’essayer à trouver le produit original et le produit contrefait. Ainsi, les étudiants ont réussi à trouver le stylo BIC original, le masque de protection Reebok, les lames Gillette ou encore le vrai cuir Louis Vuitton.

Maintenant que les étudiants ont visité le musée de la contrefaçon, ils pourront également visiter, en transversalité, les puces de Clignancourt et le marché de Saint Ouen, le marché le plus grand du monde, dans le cadre de leur thème « Paris, ville capitale » en culture générale et expression.

Jonathan GOGLIO – Professeur d’économie-gestion