LE VISIBLE ET L’INVISIBLE

par Katia Boulay

Le visible et l’invisible était le thème proposé cette année au prix « Ecrire le travail, écrire le métier ». Ce prix s’adresse aux classes de troisième prépa-métiers, de CAP et de baccalauréat professionnel des lycées professionnels, des EREA, des lycées agricoles et des CFA de l’académie de Versailles. Il est également destiné aux unités pédagogiques d’élèves allophones nouvellement arrivés (UPE2A) implantées en lycée professionnel. Il a été mis en place par L’académie de Versailles, le réseau de chercheurs GESTES et l’association « Écrire le travail ».

Deux classes de seconde et première Métiers de la Mode et du vêtement y ont participé, encadrées par madame Dubos, professeure de GITC et moi-même en qualité d’enseignante de lettres-histoire.

Le challenge était d’entraîner les élèves dans un projet d’écriture longue, la rédaction d’une nouvelle où le personnage principal évoluerait dans l’univers de la Mode. Pour nourrir l’imagination des élèves nous sommes allés au cinéma visionner le film de Sylvie Ohayon « Haute Couture » qui nous fait pénétrer dans un atelier de haute couture où œuvrent celles que l’on appelle « les petites mains », ces artistes invisibles qui travaillent dans l’ombre. Nous avons également accueilli un écrivain, Hugo Boris, dans le cadre d’ateliers d’écriture. Les élèves ont pu bénéficier de ses conseils tout en découvrant son univers d’artiste et parcourir un de ses manuscrits.

Deux binômes de chaque classe ont été récompensés par un prix : Maëlle Guillou et Anaïs Gomes Oliveira pour une nouvelle intitulée « La mode de Chine ». Léa Faucher Césario et Hajar Belabassi nous relatent l’histoire d’un jeune vietnamien qui quitte son pays pour venir étudier dans la capitale de la mode, Paris, à l’Institut français de la Mode dans « Un amour Haute Couture ». Au cours de sa dernière année de formation il participe à un défilé et se fait remarquer par un grand créateur avant de créer sa propre marque inspirée de vêtements traditionnels du Vietnam. C’est alors que son premier défilé a pour thème le visible et l’invisible et il se déroule au palais de Tokyo. C’est un parcours ponctué de travail, d’efforts et de passion que relatent Léa et Hajar.

C’est l’inspecteur référent de l’établissement, Monsieur Samaï qui a remis le prix aux élèves. Il a insisté sur le fait que les deux histoires valorisaient les efforts dans le travail, la mobilité géographique et la persévérance. Bravo à elles !

Katia Boulay ( professeur référent-culture)