Louise Michel fait son show

(actualisé le ) par Frederick Arzelier-Huart

Un vent d’air frais a soufflé sur le nouveau défilé spectacle intitulé le “ cabinet de curiosités” en raison de plusieurs innovations : un spectacle moins dansé, plus théâtralisé, des incursions dans la salle des défilants, l’éclectisme des musiques, l’incursion du théâtre, la présentation d’une vidéo montrant le travail dans les ateliers. Sophie Bonini, la chorégraphe connaît son sujet et nous fait pénétrer crescendo dans une histoire.

Le premier tableau qui dure huit minutes, le plus difficile à réaliser pour les élèves, nous introduit dans un château hanté, au son d’une musique gothique. Les corps sont immobiles et les visages figés. Un corps sans vie gît au sol. Ce corps, cette matière semble ressusciter en princesse qui cherche sa chaussure telle une Cendrillon des temps modernes. Dans le tableau suivant, cette jeune fille semble rejetée car elle ne possède pas les codes de la société, ce qui est suggéré par un jeu de colin-maillard. Le tableau 6 intitulé Chaman nous ramène aux sources de l’humanité, dans le monde des esprits, en Afrique. A l’opposé, le panneau suivant évoque une fête au Palace orchestré par le défunt Karl Lagerfield. Sophie Bonini y joue les physionomistes à l’entrée du lieu de divertissement, elle réajuste les costumes avant que les élèves ne remontent sur scène, de la salle.
Dans Atlantis, les élèves deviennent oiseaux, elles forment avec leurs bras des ailes qui se déploient.
La deuxième incursion dans la salle des défilants a lieu au tableau 11 pour Belphégor, les visages sont dissimulés sous des masques sur la musique d’”Eyes Wide Shut” de Stanley Kubrick. Pour Bal de Venise les mannequins arborent des perruques en origami fabriquées par les élèves du lycée Jules Verne de Sartrouville.
L’apothéose du spectacle a lieu avec la robe de mariée inspirée de l’oiseau de paradis. La robe se construit sur scène, on rajoute des ailes qui se déploient ensuite et la traîne devient une magnifique roue de paon, sur la musique du Printemps d’Igor Stravinsky. Il s’agit non pas de magie mais de prouesse technique car cette traîne ne pèse pas moins de 30 kilos et occupe une surface de 64 mètres carrés. Madame Szpirglas, l’initiatrice de cette robe spectaculaire, insiste sur le fait qu’il s’agit d’un travail collectif, pour la traîne, cette dernière ayant mobilisé toutes les classes de Mode.

Au final, ce qu’il faut retenir de ce spectacle total, c’est le bonheur des 92 élèves à nous présenter le travail accompli, avec talent, dans les ateliers et sur scène. Pas moins de 360 modèles ont été mis en valeur par les éclairages des techniciens de la maison de la musique.
Les festivités se sont terminées autour d’un cocktail pris en charge, pour le service, par les élèves du tertiaire du lycée et par leurs enseignants.

Katia Ligier (professeur référent culture)